Dans un entretien accordé à la chaine d’information arabe Al Magharibya, Driss Lachguar est revenu sur le programme électoral de l’USFP pour les législatives 2016, les alliances post-électorales de l’USFP, la nécessité de la participation de tous les citoyens, et la couverture par l’USFP de l’ensemble du Royaume dans ses candidatures.
En ce qui concerne le programme électoral, le premier secrétaire a rappelé la méthodologie de préparation de l’USFP qui s’est basée sur le travail de ses propres militants. Cet investissement des militants ittihadis justifie pleinement le dépôt légal du programme car il serait injuste vis-à-vis d’eux de retrouver le programme USFP copié par d’autres partis. C’est déjà arrivé par le passé de trouver le programme socialiste copié par des partis conservateurs de droite… sans le moindre scrupule.
Le programme électoral de l’USFP part d’un état des lieux qu’il analyse pour présenter les alternatives et les mesures nécessaires. Des mesures qui couvrent tous les domaines, de la sécurité routière au sport en passant par la culture (ignorée dans pas mal de programmes de partis).
Quant à l’état actuel du parti, certes, l’USFP a longtemps souffert des effets de sa participation au gouvernement, et tout naturellement, comme dans tous les pays démocratiques, après un certain nombre d’années au pouvoir, les Marocains ont souhaité le changement. Mais l’USFP est en excellente santé aujourd’hui après l’effort considérable de ses dirigeants et de ses militants pour rebâtir les organes au niveau local et national notamment après le IXe congrès.
Pour ce qui est de la Koutla, Driss Lachguar considère que la participation de deux de ses composantes (le PPS et le PI) au gouvernement actuel a mis fin à son rôle. Ces deux partis ont choisi de rejoindre la coalition gouvernementale alors que les citoyens marocains avaient fait le choix du changement. L’USFP a choisi l’opposition en accord avec le choix des marocains, et il a été conforté dans son choix par la suite par le PI qui a fini par quitter la coalition gouvernementale.
Au sein de l’opposition, l’USFP a réussi à coordonner son action avec les partis de l’opposition. Incontestablement, le PAM y a joué un rôle important. Donc il ne s’agit pas d’alliance avec le PAM mais de coordination dans le cadre de l’action législative.
Pour l’USFP, les alliances se décideront sur la base des résultats des élections. Le premier secrétaire a rappelé néanmoins, qu’il est vrai que beaucoup de choses opposent l’USFP et le PJD : référentiel idéologique, action gouvernementale de ces cinq dernières années…
Le journaliste d’Al Magharibya est revenu sur les propos tenus par Driss Lachguar lors d’un meeting électoral à Kenitra. Ce dernier a précisé que ces propos ont été malheureusement déformés par la presse et que les enregistrements sont là pour le prouver. Driss Lachguar a précisé qu’il avait indiqué que ce qui se passe actuellement dans le monde arabe et notamment en Syrie avec la crise des réfugiés, devrait insister les citoyens à voter massivement, car la démission de la vie publique pourrait mener à ce type de désastre. En effet, il ne faut pas croire que nous sommes à l’abri au Maroc : la stabilité dans laquelle nous vivons est la conséquence d’une part des sacrifices des militants au cours des cinquante dernières années, et d’autre part à la construction démocratique progressive et aux libertés acquises. Le renoncement au droit de vote par les citoyens peut mettre en péril cette stabilité. Par ailleurs, étant donné le bilan gouvernemental du parti au pouvoir, oui il est à craindre que nous perdions tous nos acquis si le PJD est reconduit.
Par la suite, Driss Lachguar a rappelé au journaliste que le propre d’une campagne électorale est d’appeler à voter pour soi et par conséquent contre tous les autres… Qu’il n’y a là rien d’exceptionnel à l’USFP !
Enfin, Lachguar a décrit la couverture par les candidats USFP de l’ensemble du territoire du Royaume et la méthodologie de choix des candidates et candidats des listes nationales des jeunes et des femmes, en rappelant le fait que l’USFP était le seul parti à avoir une procédure transparente. A noter qu’il suffit de regarder les têtes de listes nationales des autres partis, pour constater que les membres des familles de leurs dirigeants ont été privilégiés, alors que au sein de l’USFP seul le militantisme a prévalu (avec une exclusion explicite des membres de familles des dirigeants de l’USFP).
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