Dans une interview accordée à Horizon TV, le premier secrétaire de l’USFP a décrit comment l’USFP est toujours à l’avant garde de la scène politique au Maroc. En effet, à ce jour, il reste le seul parti à avoir organisé l’élection de son premier secrétaire à deux tours, en toute transparence, sous les yeux des journalistes en accès libre, avec un débat télévisé sur 2M entre les quatre candidats au premier tour. Une expérience inédite de démocratie interne, et de politique par l’exemple que même les partis à la gauche de la gauche n’ont pas pu mettre en œuvre.
Il est vrai que l’effort de réorganisation interne qui a suivi le IXe congrès a pu épuiser l’USFP ce qui a certainement eu un impact sur le résultat des élections de 2015. Mais cet effort a permis au parti de renforcer sa présence dans les organisations professionnelles et notamment les ingénieurs, les pharmaciens et les professeurs universitaires, et de rebâtir les organes locaux de l’USFP. Par ailleurs, au cours de ces cinq dernières années, l’USFP a su être présent et a soutenu l’ensemble des mouvements de protestations et les causes nationales : professeurs stagiaires, médecins, femmes…
Ensuite, Driss Lachguar s’est focalisé sur la réforme de la santé et la nécessaire corrélation entre la réforme de la santé et la mise en œuvre du projet de régionalisation. Par exemple concernant l’affectation des médecins et des infirmiers, il serait plus efficace d’effectuer des recrutements au niveau régional !
Les aspects institutionnels et constitutionnels ont également été abordés au cours de cette interview. Pour Driss Lachguar, nous avons perdu cinq ans dans la construction institutionnelle du pays. Si ce gouvernement avait réellement travaillé sur cet aspect, nous serions aujourd’hui proche de la monarchie parlementaire. Ce gouvernement n’exerce pas ses pouvoirs constitutionnels. Il suffit pour s’en rendre compte de prendre deux exemples. Au niveau des affaires étrangères, avec la constitution de 2011, le gouvernement ne peut pas se permettre de rester hors-champ sur les affaires étrangères. Au niveau de la réforme de l’éducation, sa majesté le Roi a transmis le dossier de la réforme de l’éducation à Benkirane il y a deux ans et a demandé au gouvernement d’en faire sa priorité. Depuis, absolument rien n’a été fait par le gouvernement au niveau de l’éducation.
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