“Le Maroc pluriel, terre du vivre-ensemble”
Le ministère délégué chargé des Marocains résidant à l’étranger et des Affaires de la migration, en partenariat avec le conseil de la région de Béni-Mellal – Khénifra et l’Université Sultan Moulay Slimane, organise la 2ème édition de l’Université de printemps au profit des jeunes MRE. Cette édition se déroulera du 10 au 14 avril 2019, à Béni-Mellal, sous le thème «Le Maroc pluriel, terre du vivre-ensemble».
Ce programme s’inscrit dans le cadre de la stratégie du ministère en faveur des Marocains résidant à l’étranger. Cette stratégie a pour objet le renforcement des liens des Marocains du monde avec leur pays d’origine, le Maroc. Sa mise en œuvre s’articule autour de trois axes stratégiques : (1) la préservation de l’identité des Marocains du monde, (2) la protection de leurs droits et acquis, et (3) le renforcement de leur contribution au développement de leur pays.
Le ministère a mis en place une nouvelle offre culturelle qui tend à répondre aux besoins et attentes des MRE. Elle se décline en plusieurs programmes mis en œuvre aussi bien au Maroc que dans les pays d’accueil.
Au niveau des pays d’accueil, outre les activités culturelles et artistiques soutenues et exécutées en coordination avec les représentations diplomatiques, les postes consulaires du Royaume ainsi que le tissu associatif marocain à l’étranger, le ministère a récemment renforcé le programme des tournées théâtrales. Entre 2017 et 2018, ce ne sont pas moins de 200 spectacles qui ont été présentés, dans différents pays, et qui ont profité amplement à la communauté des Marocains résidant à l’étranger. Ce programme a été enrichi par des tournées théâtrales amazighes. C’est par le biais d’un partenariat avec l’Institut Royal de la culture amazighe, qu’une cinquantaine de spectacles amazighs font actuellement l’objet d’une tournée dans les pays européens.
Le ministère a également initié la création de centres culturels marocains à l’étranger. C’est ainsi que Dar Al Maghrib à Montréal permet aujourd’hui de mettre à disposition de la communauté marocaine au Canada une offre culturelle riche et diversifiée. Dans le même sillage, deux autres centres culturels seront mis en place à Paris et Amsterdam. A côté de ces centres culturels, s’ajoute la maison des cultures maroco-flamande ‘DARNA’ à Bruxelles, fruit d’un partenariat avec le gouvernement flamand, qui a été entièrement rénovée en 2016. Un cadre de partenariat approprié avec la Fondation Trois Cultures a été conclu pour développer davantage les activités culturelles et artistiques du pavillon Hassan II à Séville.
Au Maroc, le ministère organise des séjours culturels au profit des différentes catégories d’âge des MRE. Ces séjours sont conçus et exécutés en partenariat avec les associations MRE et en coordination avec les postes diplomatiques et consulaires du Royaume à l’étranger. Les enfants, âgés de 09 à 13 ans, issus de familles MRE démunies participent annuellement à des colonies de vacances organisées en collaboration avec des partenaires publics ou privés.
Tenant compte de l’importance des jeunes, un programme phare a été initié à leur profit depuis 2009. Il s’agit du programme des universités culturelles, initialement appelées universités d’été. A ce jour, nous ne comptons pas moins de 2700 jeunes Marocains résidant à l’étranger qui ont bénéficié de ce programme. Durant les deux dernières années, ce programme a été revu de manière à organiser des universités culturelles tout au long de l’année. Ce nouveau concept favorise la participation annuelle d’un plus grand nombre de jeunes MRE. Il offre également l’opportunité d’aborder diverses thématiques d’actualité et d’impliquer plusieurs universités marocaines ainsi que de nombreux acteurs régionaux. Ceci a permis de mettre en exergue la diversité du patrimoine marocain, la richesse et les atouts dont regorgent différents terroirs du Royaume.
Jusqu’à présent, plusieurs régions ont été à l’honneur : Fès-Meknès, Béni-Mellal-Khénifra, Tanger-Tétouan-Al-Hoceima et Souss-Massa. Quatre universités culturelles ont été organisées. Il s’agit de deux universités d’hiver, à Ifrane, en partenariat avec l’Université Al Akhawayn, sous le thème du «Vivre-ensemble. A cela s’ajoute l’Université de printemps, à Béni-Mellal, en partenariat avec l’Université Sultan Moulay Slimane, axée sur «Le Maroc, terre des cultures» et la 10ème édition des universités d’été, à Tétouan, en partenariat avec l’Université Abdel-Malek Essaâdi.
C’est dans cette même optique que le ministère a pris l’initiative d’organiser la 2ème Université de printemps dans la région de Béni-Mellal-Khénifra. A la différence des éditions précédentes, qui se sont déroulées dans des métropoles, le lancement officiel de cette édition aura lieu à la commune de «Foum Jemaâ», commune rurale, située dans le Haut Atlas. Cette commune est un symbole de coexistence de différentes cultures et religions. Elle fait partie de la région Béni-Mellal-Khénifra, réputée par ses traditions séculaires et sa diversité culturelle.
Cette 2ème Université de printemps traitera de la thématique «Le Maroc pluriel, terre du vivre-ensemble». Le choix de cette thématique n’est pas fortuit. Le Royaume du Maroc a constitué, au fil du temps, une terre de dialogue, un modèle de tolérance et de respect de l’autre. Les acquis de la société marocaine en termes de vivre-ensemble ont érigé le Maroc en une nation plurielle caractérisée par sa diversité culturelle et linguistique. Plusieurs cultures arabe-islamique, amazighe et saharo-hassanie nourries et enrichies de ses affluents africain, andalou, hébraïque et méditerranéen ont transcendé l’histoire du Maroc. Cette pluralité, consacrée expressément par le préambule de la Constitution de 2011, a permis aux différentes composantes de la société marocaine de vivre dans un climat de cohabitation et de respect mutuel tout au long de l’histoire.
L’intérêt porté à la catégorie des jeunes générations des MRE est corroboré par les recommandations issues de l’étude menée par le ministère sur les besoins et attentes des jeunes Marocains du monde. Cette étude a fait ressortir que bon nombre des jeunes MRE s’identifient aux fondamentaux et référentiels de la culture de leur pays d’origine ainsi que ceux du pays de résidence, tout en exprimant avec fierté un fort attachement au Maroc. Cette étude a permis également de démontrer que ce lien s’illustre par le souci d’apprendre et d’assimiler les langues nationales, la fréquence des visites au Maroc, le désir d’investir au pays, en particulier au niveau local.
Une autre étude menée par l’OCDE, en 2017, a révélé que les Marocains du monde ont accès de plus en plus aux emplois hautement qualifiés. Bénéficiant souvent de réseaux de financement, de l’expérience et l’expertise acquises à l’étranger, ils sont deux fois plus aptes à devenir des entrepreneurs. Ils constituent de ce fait une source à haut potentiel pour le développement économique du Maroc.
Conscient de ces enjeux et des fluctuations que connaît le monde, marqué par la recrudescence de l’intolérance, le ministère s’est activement mobilisé pour mieux cerner les attentes et les besoins des nouvelles générations des MRE. Le programme des universités culturelles est une contribution pour contrer l’extrémisme et initier les jeunes MRE à la diversité culturelle et aux valeurs de base de la société marocaine.
Durant cinq jours, des jeunes étudiants marocains provenant de plusieurs pays d’accueil, âgés entre 18 et 25 ans, participeront, au côté d’étudiants de l’Université Sultan Moulay Slimane, à des conférences et débats, encadrées par d’éminents conférenciers et professeurs. Ces activités seront axées sur les thématiques suivantes : «Le Maroc pluriel, terre du vivre-ensemble», «Le Patrimoine immatériel du Maroc» et «L’Intégrité territoriale du Royaume». Parallèlement, plusieurs ateliers favorisant le partage et l’échange des expériences entre les participants, seront organisés. Des sorties et visites de terrain pour rapprocher davantage les bénéficiaires du patrimoine de la région de Béni-Mellal-Khénifra seront également à l’ordre du jour.
La 2ème Université de printemps sera, sans doute, une expérience particulière dans le parcours de ces participants. Elle impactera positivement leur personnalité et contribuera également à mettre en exergue le vivre-ensemble et promouvoir l’inter-culturalité.
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