Dépasser la polarisation politique, rétablir l’équilibre sur la scène politique nationale, protéger le multipartisme et promouvoir l’action politique responsable, tels sont les fondamentaux de notre projet novateur
L’USFP est en train de préparer un projet politique et organisationnel novateur dans le but de resserrer ses rangs et sceller la réconciliation entre tous les membres du parti, de rétablir l’équilibre dans le champ politique national et de se pencher sur les préparatifs pour les prochaines échéances prévues en 2021, a déclaré le Premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachguar, lors de la rencontre organisée par le Secrétariat provincial du parti à Fqih Ben Saleh sous le slogan «L’USFP : état des lieux et défis de l’avenir».
Dans son allocution, il a également précisé que la commémoration cette année du 60ème anniversaire de la création de l’USFP constituera une étape historique importante pour renforcer les liens unissant les membres du parti de la Rose et parachever les efforts de réconciliation, soulignant que tous les anciens dirigeants du parti qui furent membres des bureaux politiques ou des conseils nationaux, ainsi que tous les anciens responsables et parlementaires y compris ceux appartenant à l’UNFP, seront invités à ce grand rendez-vous.
Ce projet se base, selon lui, sur le développement du programme politique du parti, l’élaboration et l’approfondissement des visions et propositions relatives au développement afin de résoudre les problématiques rencontrées et les défis auxquels fait face le Maroc, dans un contexte régional et international compliqué.
De plus, ce projet politique et organisationnel vise à favoriser une forte implication dans la préparation des prochaines échéances, a-t-il ajouté, soulignant que pour le parti, « le lancement de ce projet ne relève pas d’un enjeu partisan, ni d’un luxe intellectuel, mais d’un pas vers l’avenir qui a pour objectif de dépasser la polarisation politique, de rétablir l’équilibre sur la scène politique nationale, de protéger le multipartisme et de promouvoir l’action politique responsable ».
Rappelant que le Maroc connaît des réformes politiques et économiques importantes qui se sont traduites par le lancement de plusieurs chantiers dans différents domaines, Driss Lachguar a exhorté le gouvernement à accorder une importance capitale à la dimension sociale (emploi, santé et éducation) et à en faire une priorité des politiques publiques et des budgets sectoriels.
Il a, par ailleurs, critiqué «les dysfonctionnements de l’ancien gouvernement », ainsi que les positions de son ancien chef, Abdelilah Benkirane concernant plusieurs dossiers sociaux ainsi que ses déclarations hostiles à l’USFP, soulignant que les positions du parti sur certains dossiers sociaux étaient judicieuses à l’instar de celles concernant la retraite des ministres, la Caisse de compensation et l’augmentation des salaires.
Il a également épinglé les sorties médiatiques de Benkirane et de tous ceux qui voulaient mettre en doute l’indépendance de l’USFP dans sa prise de décisions, affirmant que l’USFP a pu éviter les turbulences qui secouent nombre de partis politiques marocains, et ce grâce à sa gestion rationnelle et judicieuse de l’étape actuelle.
Driss Lachguar a, par ailleurs, mis en garde contre une prétendue polarité politique, mettant l’accent sur le rôle prépondérant de l’institution monarchique dans la stabilité du Royaume et considérant que le discours de S.M le Roi Mohammed VI lors de l’ouverture de la première session de la première année législative de la 10ème législature avait donné raison à la position prise par l’USFP en ce qui concerne cette prétendue polarité. « En vertu de la charge qui nous incombe de veiller à la protection du choix démocratique, nous réaffirmons notre attachement au multipartisme, dont les fondations ont été posées par notre Auguste Grand-père S.M le Roi Mohammed V, et qui a été consolidé par notre Vénéré Père, S.M le Roi Hassan II – bénie soit leur âme-, multipartisme pour lequel ont milité les générations précédentes », avait mis en exergue le Souverain dans ce discours prononcé en octobre 2016.
Il y a lieu de rappeler que le dirigeant ittihadi avait souligné dans un entretien avec le quotidien Assabah en mars dernier que «la démocratie au Maroc est émergente. Nous ne sommes pas comme les autres démocraties achevées et dans lesquelles on peut faire la distinction entre la droite, la gauche et le centre. Nous sommes une démocratie émergente et nous avons abouti à une prétendue polarité du fait de l’utilisation de l’argent sale, de la bienfaisance et à cause des quelques corrupteurs qui se tapissent dans certaines administrations locales. Tout cela a induit une prétendue polarité et nous avons tous souffert de la crise politique causée par cette fausse polarité».
Pour sa part, le secrétaire provincial de l’USFP à Fqih Ben Saleh, Noureddine Ezzoubdi, a souligné que la priorité des priorités est la préservation de l’unité des partis et la réalisation de la réconciliation entre tous les Ittihadis, affirmant que le regroupement des forces de tous les Ittihadis et l’édification d’un parti fort sont à même de faire face aux défis «difficiles» de l’avenir.
T. M
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