Le conflit entre les parents d’élèves et les écoles privées perdure depuis le début de la crise sanitaire du Covid-19.
Alors que les établissements scolaires exigent le paiement intégral des frais de scolarité dus au titre de l’ensemble des mois de confinement, nombre de parents d’élèves s’y refusent pour cause d’insatisfaction des cours dispensés à distance en ces temps de coronavirus. Ce qui a poussé certains partis politiques dont l’USFP à se saisir de l’affaire et à avancer quelques pistes de solutions.
Il convient de rappeler à cet égard que la vision de l’USFP concernant ce sujet est on ne peut plus claire. Le Premier secrétaire, Driss Lachguar, en a, en effet, déjà décliné les grands axes dans la Plateforme d’orientation pour l’encadrement du dialogue ittihadi concernant la conjoncture actuelle.
La pandémie et le confinement sanitaire ont mis en évidence la capacité d’adaptation du système éducatif. Cela est dû aux efforts consentis par le ministère, les AREF, les universités et les professeurs.
En effet, des défis liés à leurs fonctions habituelles, le confinement sanitaire a placé le système éducatif face à de nouveaux défis tels que l’enseignement à distance ou la recherche scientifique dans les domaines liés à la pandémie et ses répercussions. Ce qui a mis en évidence le rôle primordial du système d’éducation publique, d’une part, et les limites des choix néolibéraux mis en place lors de ces dernières années, d’autre part. Indépendamment, de la voix dissonante de certains directeurs d’écoles privés et des problèmes d’égalité des chances pour l’accès à Internet et aux ordinateurs, l’école publique marocaine était au rendez-vous, que ce soit en termes de prise de décision au bon moment ou en termes de mobilisation de toutes les capacités techniques pour réussir l’expérience de l’enseignement à distance ou en termes de programmation des examens et de préparation de la prochaine rentrée scolaire.
Cela démontre qu’une réforme est possible et que nous n’avons besoin que d’une volonté politique forte, d’une cohésion nationale et d’être conscient de notre responsabilité envers la génération montante. Cette conjoncture difficile a également démontré que l’enseignement supérieur public n’est pas seulement le sommet de la pyramide du système éducatif, mais qu’il doit plutôt être considéré comme le pilier qui contribue au progrès du pays, à la démocratisation de ses institutions et à l’édification d’une société moderne dans laquelle règne la justice sociale. L’enseignement supérieur public participe à la production de nouvelles connaissances nécessaires pour la formation des compétences nécessaires dont le pays a besoin, tels que les médecins, les infirmiers, les ingénieurs, les techniciens, les professeurs, les penseurs, les fonctionnaires, les entrepreneurs, les artistes et autres.
A ce titre, il est nécessaire de rappeler notre conception du système éducatif au sein de l’USFP en tant qu’outil principal de construction du citoyen. Nous considérons que la gratuité de l’enseignement est un droit du peuple marocain et un engagement de l’Etat envers la société. Nous insistons aussi sur la nécessité de garantir la justice numérique et linguistique pour toutes les catégories du peuple marocain.
S’agissant de la question des langues, nous plaidons pour le renforcement du statut culturel et moral des langues arabe et berbère, tout en s’ouvrant sur d’autres langues qui sont la clé de la science dans le monde d’aujourd’hui.
L’abolition des différentiations sociales passe par l’égalité des chances dans l’éducation pour permettre à tous d’obtenir les mêmes outils de connaissance de la même manière et par les mêmes moyens, en adoptant des programmes permettant d’acquérir les outils de la pensée rationnelle et critique et mettre entre les mains de la nouvelle génération les moyens et les clefs de son adhésion à la révolution scientifique actuelle et future.
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