Nécessité de coordonner les efforts du pouvoir judiciaire et du ministère de la Justice
La pandémie de Covid-19 a démontré la nécessité de coordonner les efforts entre le pouvoir judiciaire et le ministère de la Justice pour faire aboutir les chantiers concernant, notamment, la tenue des procès à distance, a indiqué mardi à Rabat le ministre de la Justice, Mohamed Benabdelkader.
Les circonstances exceptionnelles liées au Covid-19 que traverse le Maroc ont démontré la nécessité de coordonner les efforts et de renforcer les mécanismes de communication entre le ministère de la Justice et le pouvoir judiciaire, a affirmé M. Benabdelkader, lors d’une réunion du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ).
Le ministère de la Justice, dans le cadre de ses compétences dans le domaine de gestion administrative des tribunaux et de sa responsabilité d’assurer la sécurité sanitaire au sein des structures judiciaires, s’est impliqué dans la concrétisation des mesures et des décisions prises concernant, notamment, la suspension des audiences dans les différents tribunaux du Royaume et ce, en coordination et en concertation avec le président délégué du CSPJ et le président du ministère public, a-t-il relevé.
La situation que connaît le système judiciaire dans le Royaume à cause de l’épidémie de Covid-19 a montré l’urgence d’élaborer une nouvelle vision dans le domaine de la digitalisation, reposant sur une nouvelle stratégie qui va au-delà d’une approche fragmentée, vers une approche globale intégrée basée sur la capitalisation des acquis réalisés dans ce chantier, a fait observer Mohamed Benabdelkader.
A ce titre, le ministère s’est engagé à préparer un plan de transformation numérique du système judiciaire, qui vise notamment à fournir une justice simplifiée, accessible, efficace et ouverte, un service judiciaire consacrant le respect des droits fondamentaux des justiciables et un tribunal intelligent tirant profit des nouvelles technologies pour promouvoir la qualité de ses prestations, a ajouté le ministre.
De son côté, le premier président de la Cour de cassation, président délégué du CSPJ, Mustapha Fares, a indiqué que l’état d’urgence sanitaire a été une occasion pour les autorités et les institutions d’exprimer leur engagement continu dans la dynamique de coopération pour faire face aux contraintes imposées par les circonstances exceptionnelles que connaît l’humanité à cause de la propagation du coronavirus.
« Nous étions devant une épreuve exceptionnelle qui a nécessité beaucoup de coordination et d’unification des efforts afin d’assurer la continuité de nos responsabilités et nos devoirs constitutionnels, juridiques et humanitaires, tout en assurant la concrétisation des mesures préventives en vue de préserver la santé de tout un chacun », a-t-il affirmé.
Saluant les efforts déployés par le ministère de la Justice pour établir des ponts de coopération entre les deux pouvoirs dans un climat de coopération et de dialogue constructif, il a noté que les futurs défis nationaux et internationaux de la justice pourront être relevés grâce, notamment, à une même vision, une approche stratégique et à un esprit de coopération et de partenariat.
Pour sa part, le procureur général du Roi près la Cour de cassation, président du ministère public, Mohamed Abdennabaoui, a indiqué que la présence du ministre de la Justice à cette réunion se veut une concrétisation de la loi organique du Conseil qui prévoyait cette possibilité afin de créer de solides ponts de coopération entre les autorités pour une action commune au profit des citoyens.
La coopération du ministère avec le CSPJ, d’une part, et avec la présidence du ministère public, d’autre part, ambitionne de fournir des services de qualité aux citoyens, a-t-il ajouté.
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