Said Baaziz exhorte l’Exécutif à interagir avec la proposition de loi relative à l’enrichissement illicite
La parlementaire ittihadie Fatiha Saddas a affirmé lundi que le gouvernement doit prendre le pouls de la société et prendre compte de l’impact des mesures qu’il a prises sur de larges couches sociales. Elle a souligné, dans sa réaction, au nom du Groupe socialiste à la Chambre des représentants, à la réponse du ministre de l’Industrie et du Commerce lors de la séance des questions orales hebdomadaire, que de nombreux secteurs vivent dans des conditions difficiles en raison de la décision d’élargissement du couvre-feu nocturne pendant le mois de Ramadan, soulignant que ces mesures ont fortement impacté les propriétaires des cafés et restaurants, et ceux des transports touristiques ainsi que le secteur de l’événementiel. La députée du Groupe socialiste a assuré qu’en plus des personnes concernées, de nombreuses entreprises sont au bord de la faillite en raison des dettes accumulées à cause des répercussions de la crise de la Covid-19. Elle a, dans ce sens, appelé ce membre du gouvernement à mettre en œuvre des mesures de soutien en faveur des personnes lésées et à assurer leur gagne-pain quotidien, ainsi qu’à soutenir les entreprises touchées de plein fouet par la crise sanitaire. Par ailleurs, Said Baaziz, membre du Groupe socialiste à la Chambre des représentants, a appelé le gouvernement à répondre à la proposition de loi présentée par son propre groupe relative à l’enrichissement illicite. Le député ittihadi a affirmé, lors d’une séance plénière tenue à la Chambre des représentants mardi, que cette proposition se compose de 31 articles et que son groupe parlementaire attend la réponse du gouvernement à son sujet,soulignant que le texte proposé par le Groupe socialiste est exhaustif contrairement au projet de Code pénal qui ne traite la question épineuse de l’enrichissement illicite que dans un seul article. Said Baaziz a également souligné que le gouvernement est appelé à répondre favorablement à la proposition du Groupe socialiste afin que le Maroc puisse mettre en place des mécanismes et des procédures à même de lutter contre la corruption. «Notre objectif à l’USFP est l’élaboration d’un projet de société moderne, ouverte et solidaire, et cela passe par la lutte contre la corruption et la dilapidation des deniers publics », a-t-il soutenu. Il a également exprimé sa crainte de voir cette proposition de loi subir le même sort qui a été réservé à la proposition du Groupe socialiste relative à la création d’une Instance chargée des affaires de l’Etat pour consacrer la bonne gouvernance et préserver les deniers publics. Laquelle proposition a été présentée par le Groupe socialiste en 2017, mais le gouvernement avait préféré la mettre au placard. Cette instance se propose de remplacer l’Agence judiciaire du Royaume (AJR) qui, d’après l’USFP,se trouve dépassée par les mutations rapides du Maroc en matière de protection des droits de l’Homme et des libertés. Créée le 7 janvier 1928,réorganisée via Dahir en 1953 et rattachée au ministère des Finances, l’AJR est, en effet, devenue inefficiente et obsolète jusque dans la terminologie usitée parle texte juridique y afférent.
H.T
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