«Participer aux élections, c’est se donner la possibilité de choisir entre ceux qui disent que l’on doit mettre la main à la poche pour assurer les études de ses enfants et ceux qui disent que la scolarité et les études sont un droit de tout un chacun » Dans un entretien accordé à la radio marocaine (RTM) dans le cadre des préparatifs des échéances électorales de septembre 2021, Driss Lachguar, Premier secrétaire de l’Union socialiste des forces populaires (USFP),s’est livré à un exercice empreint de franchise et de pragmatisme, sans détour, ni langue de bois.
Ce fut un entretien succinct mais plein d’enseignements autour de la vision et des principes immuables du parti aussi bien à travers son action historique, depuis sa création qu’en perspective des prochaines consultations électorales.
Au sujet des plus importants défis qui se profilent à l’horizon de la prochaine étape et de leur illustration en tant que priorités du programme de l’USFP, le Premier secrétaire de l’USFP a d’abord évoqué celui de la défense du droit à la vie, notamment dans le contexte désastreux de la pandémie de Covid-19 à travers le monde.
L’obstacle fondamental qui vient se dresser devant nous, a-t-il indiqué, c’est l’incapacité avérée de la recherche scientifique, à l’international, à trouver«un remède» à «la maladie». Toutefois, le Maroc est considéré comme un modèle convoité par le monde entier, dans sa gestion de la pandémie et de ses répercussions, sous la clairvoyante direction de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Cela nous amène, a souligné Driss Lachguar, à nous sentir grands et fiers et à nous déployer tous azimuts pour préserver les acquis accumulés en matière de développement, de stabilité et de sécurité, que les institutions de notre pays ont réalisés progressivement avec sérénité et professionnalisme.
Le Premier secrétaire du parti de la Rose a mis l’accent sur ce qu’il a appelé le défi du voisinage. La situation de notre pays entre des parties hostiles à l’Est, au Nord comme au Sud, nous interpelle tous. Ce défi nous conduit à nous constituer en une seule masse, un seul et unique front face à ce que ne cesse de subir notre pays.
Tous ces défis, il faut le reconnaître, ont toujours été les nôtres au sein de l’Union socialiste des forces populaires, a précisé le dirigeant socialiste en ajoutant qu’ils ne font pas seulement partie du programme électoral de la formation mais de toutes les étapes et les stations de son action politique. Et c’est dans ce contexte, dans sa globalité, a-t-il affirmé, que nous avons élevé la devise «Le Maroc d’abord».
S’agissant des mesures prises par l’USFP pour assurer une véritable représentativité des jeunes et des femmes, Driss Lachguar a rappelé que le parti a été la seule formation qui a fait de la question de la femme une question centrale. Cela s’est traduit par les propositions de loi ayant trait à cette question avancées par les députés et conseillers de la formation,mais aussi parles projets de lois émis lors des exercices gouvernementaux usfpéistes. Et de citer d’autres exemples qui illustrent l’intérêt particulier porté par le parti à la question de la femme, le plan national de l’intégration de la femme dans le développement, le quota quant à la représentativité qui, impulsé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a ouvert la voie à un champ beaucoup plus paritaire.
D’ailleurs, à titre d’exemple, concernant les candidatures, dans le cas d’égalité ou de ressemblance des atouts entre un homme et une femme, le parti tranche parla distinction positive en faveur de la femme.
Quant aux jeunes, la formation considère que l’âge ne doit pas constituer une distinction ou un privilège mais qu’il faut insister sur la compétence et la capacité. En tout cas, nous présenterons les jeunes dans des proportions plus grandes que ce que permet la loi.
A la question quels sont les critères adoptés par votre parti pour le choix des candidats ?, le Premier secrétaire de l’USFP, après avoir rappelé que notre démocratie est une démocratie émergente dont la volonté de s’épanouir est chaque jour manifeste, a souligné que les principes de la compétence, du militantisme, de l’altruisme et de l’adhésion à tout ce qui est collectif, sont des acceptions politiques qui doivent leur introduction dans la vie politique essentiellement à l’USFP.
Toutefois, poursuit-il, cela n’est plus suffisant. Aussi, avons-nous rajouté la compétence, la proximité, les attaches et les prolongements à l’intérieur de la société. Et de conclure que le citoyen doit être conscient qu’aujourd’hui ne peut pas être comme hier.
La citoyenne et le citoyen doivent être convaincus que leur participation au processus électoral est, en tout état de cause, une participation au pouvoir de décision. Elle leur offre, entre autres, la possibilité de choisir entre ceux qui disent que l’on doit mettre la main à la poche pour assurer les études de ses enfants et ceux qui disent que la scolarité et les études sont un droit de tout un chacun. Leur participation leur permettra de pleinement jouir de leurs droits…
Rachid Meftah
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