Le Premier secrétaire intervenant sur les ondes d’Al Oula
La priorité de notre parti, c’est la défense du droit à la vie, à la santé, à l’éducation, à l’emploi et au logement
« Nous avons besoin aujourd’hui d’un gouvernement qui doit assurer la protection sociale des Marocains au cours de la prochaine étape », a mis en exergue le Premier secrétaire de l’USFP lors de son passage à l’émission « Noukta ila satr» (Point à la ligne) mercredi 18 août sur la chaîne de télévision publique Al Oula.
Il a précisé que les projets et les chantiers annoncés par S.M le Roi s’inscrivent dans le même sens du projet sociétal de l’USFP et, par conséquent, « nous devions y prendre part en toute responsabilité », tout en précisant que l’USFP, issu du Mouvement national et de la résistance, « est toujours au service des causes nationales ».
S’agissant du programme électoral présenté par l’USFP pour les prochaines échéances électorales, le dirigeant du parti de la Rose a soutenu que l’USFP est « un parti productif et innovant, », tout en précisant que « c’est l’USFP qui a appelé à un Etat fort et juste et à une société moderniste et solidaire ». Il a en même temps souligné que le programme du parti découle des directives Royales en matière de protection sociale pour tous les Marocains.
Pour Driss Lachguar, la priorité de notre parti, c’est la défense des droits à la vie, à la santé, à l’éducation, à l’emploi et au logement, tout en soulignant la nécessité de la justice fiscale, de l’élargissement de l’assiette fiscale et de la lutte contre l’évasion fiscale pour renflouer la trésorerie de l’Etat et financer les chantiers que connaît notre pays.
De même, le Premier secrétaire de l’USFP a indiqué que l’USFP est le seul parti à avoir proposer une plateforme pour faire face à la pandémie de Covid-19, et l’a communiquée à toutes les organisations internationales avec lesquelles il travaille, et ce avant même que le chef du gouvernement ne propose des mesures pour lutter contre la pandémie au Parlement ». Pour rappel, le dirigeant ittihadi fait allusion ici à la «Plateforme d’orientation pour l’encadrement du dialogue ittihadi concernant la conjoncture actuelle» élaborée en décembre 2020, laquelle conjoncture est marquée notamment par la crise engendrée par la pandémie de Covid-19. Dans ce document, il avait rappelé que cette pandémie devrait être une opportunité pour le lancement d’un modèle de développement sur des bases saines.
Driss Lachguar a également affirmé, lors de cette émission, que l’USFP avait dès le début de la crise sanitaire appelé à la formation d’un gouvernement d’union nationale, mais cette proposition a été mal comprise par certains partis de la majorité. « J’ai dit que si la pandémie se propage, nous avons besoin d’un gouvernement d’union nationale, pour faire face à ses répercussions économiques, sociales, sanitaires et psychologiques, et il y a ceux au sein de la majorité qui n’ont pas compris cette idée. Nous avons constitué un front fort pour faire face à l’épidémie, sous la direction de S.M le Roi », tout en soulignant que grâce aux décisions proactives du Souverain, « nous avons pu gérer la pandémie avec sagesse et perspicacité ».
Et de préciser que le gouvernement a pu gérer cette étape parce que S.M le Roi suivait de près toutes les actions concernant la lutte contre la pandémie.
L’USFP est le seul parti à avoir proposé une plateforme pour faire face à la pandémie de la Covid-19
Par ailleurs, Driss Lachguar a souligné qu’il n’est pas possible de faire de belles promesses aux Marocains, au vu de la situation dans notre pays, tout en appelant à « la nécessité de préserver les acquis et les emplois et d’assurer les moyens de subsistance des Marocains, et nous espérons que la pandémie prendra fin pour qu’on puisse atteindre le taux de croissance que nous avons annoncé dans notre programme ».
En revanche, Driss Lachguar a estimé que le chef du gouvernement se comportait comme chef de son parti uniquement, et non pas en tant que chef de la coalition qui formait le gouvernement et, partant, il a maintes fois décliné les demandes appelant à tenir des réunions de la majorité pour débattre de sujets d’actualité.
Il a également fustigé la tendance conservatrice qui avait pris des mesures et des décisions impopulaires et antisociales, comme la liquidation de la Caisse de compensation ou le gel de recrutement dans la fonction publique, ajoutant que de nombreux rapports nationaux avaient confirmé la justesse de plusieurs choix que l’USFP avait proposés et pour lesquels il avait milité pendant un demi-siècle.
Concernant les alliances, le dirigeant socialiste a mis les points sur les i en soutenant qu’il est prématuré d’évoquer ce sujet avant la tenue des élections. Mais il a quand même précisé que «nous sommes un parti de gauche, nous ne pouvons nouer des alliances qu’avec ceux qui se positionnent à gauche, en plus avec les vrais libéraux qui croient en la liberté, la démocratie et l’égalité. C’est le cadre de nos alliances en fonction des programmes et des résultats de chaque parti ».
S’agissant de la révision du Code pénal, le Premier secrétaire a plaidé pour la refonte de ce Code pour qu’il soit moderne et respectueux des droits et libertés. « L’une de nos faiblesses à l’étranger est le Code pénal, donc il doit être moderne et respectueux des libertés et des droits, et je ne trouve pas de justification à certains articles et dispositions » dans cette loi, a-t-il martelé.
Driss Lachguar a aussi réitéré son appel à une véritable réforme de la fonction publique, de manière à ce que tous les fonctionnaires jouissent des mêmes droits, en mettant l’accent sur la nécessité du recrutement au niveau régional en vue de combler les carences en matière de ressources humaines dont souffrent certaines régions dans tous les domaines.
Par ailleurs, le Premier secrétaire a souligné que l’implication de l’USFP dans toutes les réformes découle de sa vision concernant la construction d’un avenir meilleur pour les Marocains, tout en affirmant qu’il y aura un renouvellement dans les listes de candidats lors des prochaines élections, et qu’il y a de nouveaux visages qui ont évolué au sein du parti, et d’autres qui ont rejoint l’USFP. Il a également précisé qu’il y a des têtes de liste qui ont boycotté l’USFP pendant presque vingt ans et qui se présentent au nom du parti de la Rose aux élections grâce au succès du processus de réconciliation et d’ouverture entamé par la direction du parti.
«Nous avons été ouverts à tout le monde, et nous avons tenu à demander à chacun d’assumer ses responsabilités, et nous n’avons exclu personne », a tenu à préciser Driss Lachguar.
Mourad Tabet
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