L’USFP vit d’ores et déjà à l’heure de son Xème Congrès national dont la tenue est fixée aux 19, 20 et 21 mai prochains. Ainsi, après la réunion, samedi 1er avril au Complexe international Moulay Rachid à Bouznika, des commissions chargées de préparer ledit Congrès (Commission du rapport d’orientation, Commission du rapport organisationnel et Commission de logistique), la Commission administrative nationale a, en fin de journée, adopté à l’unanimité les projets de résolutions desdites commissions.
Le président de la Commission administrative nationale, Habib El Malki a, à cet égard, tenu à rappeler que «les préparatifs pour la tenue du Xème Congrès national ont été marqués par de larges débats, ce qui fera de lui un Congrès différent des précédents, où il n’y a pas de place pour la misère intellectuelle, politique et organisationnelle». Habib El Malki a ajouté que «les préparatifs ont été empreints d’application et de créativité, bien loin de tout dogmatisme et de tout stéréotype visant par là à apporter des réponses réalistes aux questions d’actualité ». Partant de là, «le Xème Congrès national sera celui d’un nouveau changement pour que l’USFP continue à être un acteur déterminant dans l’édification du Maroc de demain. Sachant que nous sommes et restons forts de notre citoyenneté progressiste qui constitue un prolongement de la citoyenneté d’hier dans sa philosophie et sa force tout en tenant compte des différences se rapportant aux moyens et aux objectifs».
Pour sa part, le Premier secrétaire, Driss Lachguar a tenu à informer les membres de la Commission administrative des derniers développements concernant les négociations entre les six partis de la majorité gouvernementale avec le chef du gouvernement désigné, tout en rappelant, dans ce sens, que l’USFP a œuvré pour faciliter la mission de Saâd Eddine El Othmani, afin que le prochain gouvernement voie le jour. En réponse aux détracteurs du parti de la Rose, le Premier secrétaire a fait savoir que la décision de participer au gouvernement et de prendre part à la gestion de la chose publique est une décision qui relève de la souveraineté du parti et qui a été prise par la Commission administrative nationale.
Driss Lachguar a, par ailleurs, précisé que la réalité a démontré qu’il existe bel et bien des tentatives visant à enterrer l’USFP et à minimiser son rôle, et ce à travers nombre de campagnes médiatiques hostiles au parti.
Pour ce qui est des différentes réunions des sous-commissions, elles ont été marquées par des débats francs et fructueux au cours desquels les différents intervenants ont mis l’accent sur l’importance du volet organisationnel dans la vie du parti. La Commission du rapport d’orientation étant chargée de préparer un rapport décortiquant et analysant les mutations sociétales ainsi que les choix politiques, économiques et culturels qui sont à même de mobiliser les citoyens autour du projet progressiste ittihadi. «Notre démarche est participative. Notre objectif est de parvenir à élaborer une conviction collective. Aussi notre débat doit-il être serein basé sur une écoute mutuelle et sur des échanges permanents», souligne Abdelkrim Benatik, président de ladite Commission. La Commission de logistique, présidée par Mohamed Mouhib, quant à elle, est chargée d’assurer la bonne préparation matérielle et logistique nécessaire pour que le succès puisse couronner les travaux du prochain Congrès national, alors que la Commission du rapport organisationnel qui est, pour sa part, présidée par Mustapha Ajjab, décline les principes, statuts et procédures en vue de les adapter aux principes de la démocratie et aux règles de la bonne gouvernance et de la transparence tout en établissant les normes régissant l’adhésion et le fonctionnement des organes du parti. «Lors de notre réunion dans le cadre de la Commission du rapport organisationnel, nous avons essayé de concrétiser tout ce qui a été sujet de débat, concernant les orientations politiques, économiques, sociales et culturelles du parti, pour les années à venir», explique Mustapha Ajjab.
Pour sa part, Khaoula Lachguar, membre de la Commission du rapport d’orientation précise que le travail qui a été fait au sein de cette Commission est de préciser les concepts, de faire un rappel historique de ce qui a influencé les changements idéologiques à travers les 20 ou 30 dernières années. «Il s’agit par la suite d’apporter des réponses qui soient plus adaptées aussi bien à la réalité actuelle, contemporaine des sociétés d’aujourd’hui qu’à la réalité du Maroc d’aujourd’hui», explique-t-elle. «Nous entendons évoquer tout le temps la fin des idéologies et la fin des clivages historiques entre droite et gauche, ajoute-t-elle. Mais ce dont on se rend compte c’est qu’il n’y a pas de fin du clivage idéologique puisqu’il y a une évolution, un changement du contenu idéologique».
«Aujourd’hui, au lieu de parler de gauche au sens large, où on peut mettre tout et n’importe quoi, il faut être très spécifique. Qu’est-ce qu’on entend par social-démocratie ? Quel est le rôle qu’on a pour promouvoir l’accès de tous à des services minimums en santé, en éducation … ? Le rôle qu’on a à concrétiser et à asseoir, une bonne fois pour toutes, les libertés collectives et individuelles, la suprématie de la loi et du droit sur tous… ?», s’interroge Khaoula Lachguar, tout en précisant que ce sont des concepts qui, aujourd’hui, sont galvaudés et souvent remis en cause par les courants conservateurs ou les néolibéraux qui sont un peu extrémistes dans leur façon de traiter du libéralisme. «Nous nous identifions à la famille social-démocrate qui croit en la nécessité d’égalité des chances. Et pour que les chances soient égales, il faut donner les moyens à tout le monde, quels que soient leur statut social, leur origine ethnique ou leur genre, de façon à ce qu’on puisse profiter de ce que chacun peut apporter à sa société», conclut-elle.
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