La commission administrative nationale de l’Union socialiste des forces populaires a tenu, samedi 12 novembre au siège central du parti à Rabat, sa session ordinaire sous la présidence de Habib El Malki.
Le rapport du Bureau politique présenté par le Premier secrétaire, Driss Lachguar, a fait état de deux points essentiels se rapportant aux élections législatives et aux concertations en vue de la formation du gouvernement sous la supervision de son chef désigné. Après examen approfondi, les membres de la Commission administrative qui ont présenté leurs points de vue, ont loué l’exposé du Bureau politique et confirmé ce qui suit :
1-La Commission administrative salue les efforts déployés par S.M le Roi pour contrer les plans visant l’intégrité territoriale. Elle considère aussi que l’orientation vers le continent africain, que ce soit au niveau de la coopération bilatérale économique, culturelle et diplomatique, ou pour ce qui est du retour du Maroc à l’UA remplissant toutes les conditions politiques, juridiques et diplomatiques constitue une étape nouvelle et avancée pour la résolution de ce dossier que les ennemis du Maroc s’efforcent d’exploiter en vue d’entraver le développement du Royaume et le renforcement de sa position sur la scène africaine et au niveau méditerranéen et du monde arabe.
Les membres de la Commission administrative estiment que l’accompagnement de cette lutte nationale nécessite l’adoption de politiques internes conformes à cette orientation nationale ambitieuse qui aspire à hisser le Maroc en tant que puissance régionale développée et stable.
2- La Commission administrative souligne que le système électoral en vigueur ne reflète pas l’image réelle du champ politique, car il est obsolète à tous les niveaux. Cela s’explique par le faible taux de participation relevé à travers la non inscription sur les listes électorales et l’abstentionnisme qui constitue un problème chronique du champ politique marocain, l’inadéquation du mode de scrutin et du découpage électoral à la réalité sociologique et démographique, l’inefficience et l’altération de la méthodologie de supervision et l’organisation du processus électoral, à commencer par les listes, en passant par la constitution des bureaux de vote et le jour du scrutin, pour aboutir à l’opération de dépouillement et de contrôle ainsi que d’autres mécanismes qui vident de sa substance cet exercice démocratique. Ce qui exige une révision globale de l’opération politique en procédant à une véritable réforme de toutes les lois et mesures accompagnant ce processus.
Partant de là, la Commission administrative exprime son soutien total à l’initiative du Bureau politique concernant la réforme du système électoral en adressant à ce sujet un mémorandum à S.M le Roi conformément à l’article 42 de la Constitution. Cette initiative peut être considérée comme un pas crucial dans le dossier de la réforme politique qui est appelé à se poursuivre comme stipulé par la Constitution qui ouvre la voie vers d’autres réformes globales aux niveaux politique, institutionnel, administratif, social, culturel et des droits humains.
3- Exprime sa satisfaction de la teneur du dernier discours Royal aussi bien sur l’intégrité territoriale du Royaume qu’en ce qui concerne les directives adressées à la majorité qui considèrent que la méthodologie de formation du gouvernement doit en premier lieu être une affaire de programme clair et des priorités et non une affaire d’arithmétique.
A propos des consultations menées actuellement par le chef du gouvernement, la Commission administrative souligne que le parti se doit d’être fidèle à cette méthodologie qui part de la clarté des visions et la précision des priorités comme convenu afin d’éviter l’improvisation et de rehausser l’action gouvernementale au rang d’un cadre contractuel et participatif qui sera soumis à l’évaluation et à la reddition des comptes en toute transparence et responsabilité.
4-La Commission administrative réitère son attachement à la nécessité d’adopter une politique répondant aux attentes de la population, accordant la priorité dans les budgets, les stratégies et les projets, à la création des opportunités d’emploi chez les jeunes, mettant sur pied une loi-cadre du système de l’éducation et de l‘enseignement, consacrant la révision du modèle économique, préservant l’environnement et les ressources naturelles à la lumière des exigences de développement et de l’évolution que doit suivre notre pays afin qu’il devienne un pôle régional puissant.
La même politique se doit d’accorder également la priorité aux domaines sociaux et à l’équilibre entre les catégories, de développer une économie moderne qui lutte contre la prolifération de tout aspect de rente, de clientélisme et de corruption de manière à réduire les disparités sociales, et qui place la préservation de la dignité des Marocains et la lutte contre la pauvreté, la marginalisation et la précarité à la tête de ses préoccupations, en tant qu’axe de tous les programmes et stratégies.
La Commission administrative considère que tout prochain gouvernement doit être homogène sur la base d’un programme de réforme et d’une méthodologie de travail allant dans le sens du développement des relations avec les partenaires sociaux et de l’écoute des mouvements de protestations, ainsi que la révision des relations avec le Parlement et les différentes institutions sur des bases garantissant son respect de la part de toutes les parties.
Notre pays a besoin d’une politique de développement planifiée et programmée, conformément à une méthodologie des grands chantiers et des projets structurants ne pouvant être édifiés qu’à travers les grands pôles gouvernementaux, de telle sorte qu’elle englobe, et ce conformément à une approche intégrée et complémentaire, l’ensemble des domaines, secteurs et régions.
5- Sur ce, la Commission administrative nationale consent à ce que le parti poursuive les consultations avec le chef du gouvernement désigné pour la participation au prochain gouvernement, sur la base des accords à conclure sur les programmes et sur les principes et les priorités susmentionnées, dans des négociations bilatérales loin de toute bipolarisation artificielle ou conjoncturelle, et ce pour servir l’intérêt de la nation, réaliser les aspirations des masses populaires , répondre aux revendications des forces vives et des acteurs dans tous les secteurs, et de mettre en œuvre la Constitution et poursuivre le chantier de l’édification de la démocratie et de l’Etat de droit.
La Commission administrative nationale délègue au Premier secrétaire et par là même au Bureau politique, la mission de poursuivre ces consultations et d’en tirer les conclusions à la lumière des orientations, recommandations et décisions de la Commission administrative.
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