Khaoula Lachguar : Parallèlement à leur formation académique, les jeunes doivent recevoir une formation professionnelle à même de faciliter leur insertion sur le marché du travail
Ahmed El Aked : L’USFP appelle à la mise en place d’un système garantissant la justice sociale et spatiale
Mohamed El Marjane : Le Maroc a géré la crise du Covid-19 avec rationalité et sagacité
Jamal Sebbani : Les secteurs publics qui ont résisté le mieux à la crise sanitaire sont l’éducation, la santé
et la sécurité
La Commission des affaires économiques, sociales et environnementales de l’USFP a organisé mardi dernier une rencontre par visioconférence sur «Le système sociétal et les défis de l’avenir ».
Intervenant en l’occasion, Mohamed El Marjane, professeur universitaire et président de l’Association marocaine de la sociologie, a souligné que l’humanité n’a jamais été frappée par une épidémie de cette intensité et de cette ampleur. Elle a certes connu des épidémies et des maladies tout au long de son histoire, mais la crise sanitaire du Covid-19 et la psychose qu’elle a causée dans le monde entier sont, dans une certaine mesure, comparables à d’autres types de terreurs liées à la bombe atomique et à l’invasion militaire basée sur le génocide.
« Cette crise interpelle l’humanité toute entière », a-t-il mis en exergue en affirmant que celle-ci s’est solidarisée pour produire ce qu’il a appelé « l’intelligence sociale globale » en vue de faire front contre la pandémie.
Il a évoqué deux positions, voire deux visions relatives à la période post Covid-19. La première est basée sur une sorte d’optimisme, considérant que le monde se reconstruira à nouveau et s’efforcera de panser ses blessures et d’apprendre des erreurs passées commises à l’encontre de la nature et de l’homme, ce qui entraînera une réduction des rivalités et des conflits entre les pays. De plus, le monde reconnaîtra que la science est la clé de la réussite. D’après cette vision, investir dans la santé, l’éducation et la technologie est le moyen de garantir la reconstruction.
Selon les tenants de la seconde position, le changement de modèle doit se faire dans la continuité, c’est-à-dire que les structures les mieux établies de la scène mondiale se maintiendront.
Concernant le cas du Maroc, Mohamed El Marjane a souligné qu’il a géré la crise sanitaire du Covid-19 avec rationalité, sagacité et une forte solidarité sociale.
Selon lui, le Royaume a, sans hésitation, «choisi la vie humaine et, partant, il a gagné le pari» durant la lutte contre cette pandémie. Mais l’intervenant a assuré que notre pays doit aussi continuer sur cette voie, car il y a chevauchement et interaction entre les questions sociétales. Selon lui, il est inconcevable d’isoler le secteur de la santé de celui de l’éducation, c’est-à-dire qu’il ne faut pas procéder à une hiérarchisation des secteurs (santé, éducation, politique, etc.), mais qu’il faut trouver un équilibre entre eux.
Pour sa part, Jamal Sebbani, professeur universitaire et secrétaire général du Syndicat national de l’enseignement supérieur, a affirmé dans son intervention que la pandémie a montré que les secteurs publics qui ont résisté le mieux à cette crise sanitaire sont ceux de l’éducation, de la santé, de la sécurité, etc., et ce contrairement aux entreprises du secteur privé. « C’est la première leçon qu’on peut tirer de cette crise », a-t-il souligné.
Selon lui, ladite crise a attesté de l’échec des tendances néolibérales qui prévalaient avant la pandémie. Lesquelles, a-t-il rappelé, ont, en fait, commencé à creuser leur sillon dès le début des années soixante-dix au Chili suite au coup d’Etat de Pinochet et non pas avec la montée au pouvoir en Amérique et en Grande-Bretagne de Ronald Reagan et de Margaret Thatcher.
Concernant le Maroc, ces orientations néolibérales ont été mises en application avec le Programme d’ajustement structurel (PAS) au début des années quatre-vingt du siècle dernier. Et elles ont été renforcées après le Printemps arabe. Il a rappelé dans ce sens un article publié par Le Monde diplomatique en 2011 et intitulé « En Tunisie et en Egypte, l’ivresse des possibles… Après les révolutions, les privatisations… ». Son auteur, Akram Belkaïd, y avait affirmé que l’Egypte et la Tunisie sont vivement encouragées par le FMI et la Banque mondiale à aller de l’avant dans l’ouverture libérable. Selon Jamal Sebbani, il est devenu clair que les forces islamiques qui ont réussi à atteindre le pouvoir en Egypte et en Tunisie se sont focalisées sur ces tendances néolibérales, et on se souvient du cas Abdelilah Benkirane (ancien chef du gouvernement) et de sa déclaration selon laquelle il était temps de lever la main sur les secteurs de la santé et de l’éducation.
Selon lui, personne ne conteste ces deux objectifs, mais le débat porte sur les valeurs qui doivent régir le système éducatif. « Nous, au Syndicat national de l’enseignement supérieur, avons toujours fait, lors de nos congrès, la liaison entre les objectifs de l’enseignement supérieur et les aspirations de la société marocaine, à savoir le développement du pays, des institutions démocratiques et une société moderne dans laquelle prévaut la justice sociale », a-t-il expliqué. Et d’ajouter : « A partir de là, nous appelons à une réforme globale, car la pandémie a confirmé la justesse de notre proposition et la nécessité d’une réforme globale du système d’enseignement supérieur ». Cette réforme passe, selon lui, par l’unification de l’université et le renforcement de son indépendance.
Quant à l’intervention de Khaoula Lachguar, experte en développement humain et membre du Conseil national de l’USFP, elle a été axée sur la problématique de l’emploi des jeunes au Maroc. « Il s’agit d’une problématique structurelle, c’est-à-dire qu’elle n’est pas le résultat de la crise du Covid-19 », a-t-elle souligné.
Selon l’intervenante, le travail, quelle que soit sa valeur humaine et économique, a un impact positif sur la stabilité des pays. « Le problème au Maroc est que le chômage y est devenu un problème non seulement pour les individus et leurs familles, mais aussi pour l’Etat, sa stabilité et son équilibre ».
Statistiques à l’appui, elle a ajouté que la population âgée entre 15 et 35 ans est la tranche d’âge la plus importante au sein de la société, ce qui doit être perçu comme une bénédiction. Mais dans le cas du Maroc, cette bénédiction s’est pratiquement transformée en malédiction faute des pré-requis pour profiter de ce que Khaoula Lachguar a appelé « aubaine démographique ».
D’après elle, des 25 millions de citoyens marocains actifs, seulement 47% (soit 12 millions de citoyens) sont concernés par le marché du travail, c’est-à-dire que « nous gaspillons 53 % d’énergie, de production, et de créativité ». Pis encore. De ces 12 millions de citoyens, 10% sont au chômage (ce chiffre peut varier entre 9 et 11% selon la conjoncture économique), ce qui signifie, selon cette experte en développement humain, que 10 millions de citoyens seulement sont réellement insérés dans le marché du travail, dont environ la moitié sont des salariés, un tiers des indépendants et 20% travaillent sans salaire. « C’est un phénomène que l’on retrouve dans plusieurs pays, mais son taux au Maroc est très élevé et contre nature », a-t-elle expliqué, citant par exemple le cas d’un individu qui travaille dans l’agriculture avec son père et celui des nombreuses femmes qui travaillent au sein de leurs familles sans salaire.
Comment expliquer cet état de fait ? Et comment expliquer la faible insertion des jeunes sur le marché du travail au Maroc par rapport à des pays similaires en Afrique du Nord, en Asie du Sud et en l’Amérique latine ?
Pour Khaoula Lachguar, la raison réside dans la faiblesse de la formation et de la qualification des jeunes. «Malheureusement, il existe une idée fausse selon laquelle les gens apprennent pour travailler, ce qui, à mon avis, est une sous-estimation du rôle de l’éducation. Le but de l’éducation n’est pas l’emploi, mais la formation de l’homme et du citoyen. Mais parallèlement à leur formation académique et scientifique, les jeunes doivent recevoir une formation professionnelle et effectuer des stages qui leur faciliteront l’insertion sur le marché du travail et leur procureront la capacité de s’adapter à ses contraintes », a-t-elle noté.
Un autre facteur réside dans la faiblesse des investissements publics dans la production intérieure et l’emploi. Cette faiblesse est principalement due au fait qu’une grande partie de l’effort d’investissement public va à l’importation de matériaux et des produits et donc, son impact sur les entreprises nationales et l’emploi local est faible, a précisé Khaoula Lachguar en assurant que la croissance économique nationale ne permet pas une augmentation de la création des postes d’emploi. «En fait, lorsque la richesse est produite au Maroc, elle est souvent drainée vers le capital plutôt que vers la création d’emploi », a-t-elle précisé.
Pour sa part, Ahmed El Aked, membre du Conseil national de l’USFP et modérateur de cette conférence, a mis l’accent sur la volonté politique de l’Etat et des acteurs politiques pour dépasser les effets négatifs de la crise sanitaire du Covid-19, tout en déplorant le comportement de certains responsables gouvernementaux qui n’ont pas déclaré leurs employés à la CNSS. «Leurs discours politiques sont contredits par leur pratique quotidienne dans la réalité », a-t-il martelé.
Il a également souligné que l’USFP appelle à la mise en place d’un système à même de garantir la justice sociale et spatiale, affirmant qu’il défend une école publique pour tous et ouverte aux langues vivantes pour garantir l’égalité des chances.
Le troisième point sur lequel Ahmed El Aked a mis l’accent est la nécessité de préserver les acquis réalisés lors de cette crise sanitaire notamment la cohésion sociale et l’adhésion de tous les Marocains aux décisions Royales proactives, ce qui prouve qu’ « il y a un climat de confiance entre les citoyens et les institutions nationales qui pourrait constituer une base pour poursuivre les réformes politiques et institutionnelles et faire décoller le développement ».
Intervenant en l’occasion, Mohamed El Marjane, professeur universitaire et président de l’Association marocaine de la sociologie, a souligné que l’humanité n’a jamais été frappée par une épidémie de cette intensité et de cette ampleur. Elle a certes connu des épidémies et des maladies tout au long de son histoire, mais la crise sanitaire du Covid-19 et la psychose qu’elle a causée dans le monde entier sont, dans une certaine mesure, comparables à d’autres types de terreurs liées à la bombe atomique et à l’invasion militaire basée sur le génocide.
« Cette crise interpelle l’humanité toute entière », a-t-il mis en exergue en affirmant que celle-ci s’est solidarisée pour produire ce qu’il a appelé « l’intelligence sociale globale » en vue de faire front contre la pandémie.
Il a évoqué deux positions, voire deux visions relatives à la période post Covid-19. La première est basée sur une sorte d’optimisme, considérant que le monde se reconstruira à nouveau et s’efforcera de panser ses blessures et d’apprendre des erreurs passées commises à l’encontre de la nature et de l’homme, ce qui entraînera une réduction des rivalités et des conflits entre les pays. De plus, le monde reconnaîtra que la science est la clé de la réussite. D’après cette vision, investir dans la santé, l’éducation et la technologie est le moyen de garantir la reconstruction.
Selon les tenants de la seconde position, le changement de modèle doit se faire dans la continuité, c’est-à-dire que les structures les mieux établies de la scène mondiale se maintiendront.
Concernant le cas du Maroc, Mohamed El Marjane a souligné qu’il a géré la crise sanitaire du Covid-19 avec rationalité, sagacité et une forte solidarité sociale.
Selon lui, le Royaume a, sans hésitation, «choisi la vie humaine et, partant, il a gagné le pari» durant la lutte contre cette pandémie. Mais l’intervenant a assuré que notre pays doit aussi continuer sur cette voie, car il y a chevauchement et interaction entre les questions sociétales. Selon lui, il est inconcevable d’isoler le secteur de la santé de celui de l’éducation, c’est-à-dire qu’il ne faut pas procéder à une hiérarchisation des secteurs (santé, éducation, politique, etc.), mais qu’il faut trouver un équilibre entre eux.
Pour sa part, Jamal Sebbani, professeur universitaire et secrétaire général du Syndicat national de l’enseignement supérieur, a affirmé dans son intervention que la pandémie a montré que les secteurs publics qui ont résisté le mieux à cette crise sanitaire sont ceux de l’éducation, de la santé, de la sécurité, etc., et ce contrairement aux entreprises du secteur privé. « C’est la première leçon qu’on peut tirer de cette crise », a-t-il souligné.
Selon lui, ladite crise a attesté de l’échec des tendances néolibérales qui prévalaient avant la pandémie. Lesquelles, a-t-il rappelé, ont, en fait, commencé à creuser leur sillon dès le début des années soixante-dix au Chili suite au coup d’Etat de Pinochet et non pas avec la montée au pouvoir en Amérique et en Grande-Bretagne de Ronald Reagan et de Margaret Thatcher.
Concernant le Maroc, ces orientations néolibérales ont été mises en application avec le Programme d’ajustement structurel (PAS) au début des années quatre-vingt du siècle dernier. Et elles ont été renforcées après le Printemps arabe. Il a rappelé dans ce sens un article publié par Le Monde diplomatique en 2011 et intitulé « En Tunisie et en Egypte, l’ivresse des possibles… Après les révolutions, les privatisations… ». Son auteur, Akram Belkaïd, y avait affirmé que l’Egypte et la Tunisie sont vivement encouragées par le FMI et la Banque mondiale à aller de l’avant dans l’ouverture libérable. Selon Jamal Sebbani, il est devenu clair que les forces islamiques qui ont réussi à atteindre le pouvoir en Egypte et en Tunisie se sont focalisées sur ces tendances néolibérales, et on se souvient du cas Abdelilah Benkirane (ancien chef du gouvernement) et de sa déclaration selon laquelle il était temps de lever la main sur les secteurs de la santé et de l’éducation.
Selon lui, personne ne conteste ces deux objectifs, mais le débat porte sur les valeurs qui doivent régir le système éducatif. « Nous, au Syndicat national de l’enseignement supérieur, avons toujours fait, lors de nos congrès, la liaison entre les objectifs de l’enseignement supérieur et les aspirations de la société marocaine, à savoir le développement du pays, des institutions démocratiques et une société moderne dans laquelle prévaut la justice sociale », a-t-il expliqué. Et d’ajouter : « A partir de là, nous appelons à une réforme globale, car la pandémie a confirmé la justesse de notre proposition et la nécessité d’une réforme globale du système d’enseignement supérieur ». Cette réforme passe, selon lui, par l’unification de l’université et le renforcement de son indépendance.
Quant à l’intervention de Khaoula Lachguar, experte en développement humain et membre du Conseil national de l’USFP, elle a été axée sur la problématique de l’emploi des jeunes au Maroc. « Il s’agit d’une problématique structurelle, c’est-à-dire qu’elle n’est pas le résultat de la crise du Covid-19 », a-t-elle souligné.
Selon l’intervenante, le travail, quelle que soit sa valeur humaine et économique, a un impact positif sur la stabilité des pays. « Le problème au Maroc est que le chômage y est devenu un problème non seulement pour les individus et leurs familles, mais aussi pour l’Etat, sa stabilité et son équilibre ».
Statistiques à l’appui, elle a ajouté que la population âgée entre 15 et 35 ans est la tranche d’âge la plus importante au sein de la société, ce qui doit être perçu comme une bénédiction. Mais dans le cas du Maroc, cette bénédiction s’est pratiquement transformée en malédiction faute des pré-requis pour profiter de ce que Khaoula Lachguar a appelé « aubaine démographique ».
D’après elle, des 25 millions de citoyens marocains actifs, seulement 47% (soit 12 millions de citoyens) sont concernés par le marché du travail, c’est-à-dire que « nous gaspillons 53 % d’énergie, de production, et de créativité ». Pis encore. De ces 12 millions de citoyens, 10% sont au chômage (ce chiffre peut varier entre 9 et 11% selon la conjoncture économique), ce qui signifie, selon cette experte en développement humain, que 10 millions de citoyens seulement sont réellement insérés dans le marché du travail, dont environ la moitié sont des salariés, un tiers des indépendants et 20% travaillent sans salaire. « C’est un phénomène que l’on retrouve dans plusieurs pays, mais son taux au Maroc est très élevé et contre nature », a-t-elle expliqué, citant par exemple le cas d’un individu qui travaille dans l’agriculture avec son père et celui des nombreuses femmes qui travaillent au sein de leurs familles sans salaire.
Comment expliquer cet état de fait ? Et comment expliquer la faible insertion des jeunes sur le marché du travail au Maroc par rapport à des pays similaires en Afrique du Nord, en Asie du Sud et en l’Amérique latine ?
Pour Khaoula Lachguar, la raison réside dans la faiblesse de la formation et de la qualification des jeunes. «Malheureusement, il existe une idée fausse selon laquelle les gens apprennent pour travailler, ce qui, à mon avis, est une sous-estimation du rôle de l’éducation. Le but de l’éducation n’est pas l’emploi, mais la formation de l’homme et du citoyen. Mais parallèlement à leur formation académique et scientifique, les jeunes doivent recevoir une formation professionnelle et effectuer des stages qui leur faciliteront l’insertion sur le marché du travail et leur procureront la capacité de s’adapter à ses contraintes », a-t-elle noté.
Un autre facteur réside dans la faiblesse des investissements publics dans la production intérieure et l’emploi. Cette faiblesse est principalement due au fait qu’une grande partie de l’effort d’investissement public va à l’importation de matériaux et des produits et donc, son impact sur les entreprises nationales et l’emploi local est faible, a précisé Khaoula Lachguar en assurant que la croissance économique nationale ne permet pas une augmentation de la création des postes d’emploi. «En fait, lorsque la richesse est produite au Maroc, elle est souvent drainée vers le capital plutôt que vers la création d’emploi », a-t-elle précisé.
Pour sa part, Ahmed El Aked, membre du Conseil national de l’USFP et modérateur de cette conférence, a mis l’accent sur la volonté politique de l’Etat et des acteurs politiques pour dépasser les effets négatifs de la crise sanitaire du Covid-19, tout en déplorant le comportement de certains responsables gouvernementaux qui n’ont pas déclaré leurs employés à la CNSS. «Leurs discours politiques sont contredits par leur pratique quotidienne dans la réalité », a-t-il martelé.
Il a également souligné que l’USFP appelle à la mise en place d’un système à même de garantir la justice sociale et spatiale, affirmant qu’il défend une école publique pour tous et ouverte aux langues vivantes pour garantir l’égalité des chances.
Le troisième point sur lequel Ahmed El Aked a mis l’accent est la nécessité de préserver les acquis réalisés lors de cette crise sanitaire notamment la cohésion sociale et l’adhésion de tous les Marocains aux décisions Royales proactives, ce qui prouve qu’ « il y a un climat de confiance entre les citoyens et les institutions nationales qui pourrait constituer une base pour poursuivre les réformes politiques et institutionnelles et faire décoller le développement ».
Mourad Tabet
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