Les enjeux et les défis de la présence diplomatique du Maroc en Afrique, qui a entamé un nouveau virage avec le retour du Royaume au sein de sa famille institutionnelle continentale, étaient au centre d’un forum parlementaire organisé mercredi à Rabat.
A travers ce forum, les Chambres des représentants et des conseillers visent à informer les parlementaires des différentes questions liées aux relations entre le Maroc et le continent africain, à la lumière de la décision du Royaume de retourner au sein de l’Union africaine (UA) et la mise en œuvre d’une stratégie à même de permettre au Parlement marocain d’accompagner la diplomatie avant-gardiste menée par SM le Roi Mohammed VI à ce niveau.
Dans une déclaration à la presse à l’issue de cette rencontre, le président de la Chambre des représentants, Habib El Malki, a fait savoir que les parlementaires ont examiné l’élaboration d’un plan triennal 2017-2020 visant essentiellement à renforcer la présence du Parlement marocain au sein des institutions parlementaires africaines, ainsi qu’au niveau de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Ce plan vise également à jeter les bases d’un dialogue politique africain, arabe et européen dans le cadre des institutions représentant ces groupements géographiques, a souligné M. El Malki, précisant qu’un dialogue à ce niveau est à même de faire connaître les grandes questions intéressant le continent africain et ses peuples et d’engager la réflexion sur les solutions efficaces aux problématiques qui se posent dans les domaines économique, social, culturel et environnemental.
Le choix du Maroc d’enraciner sa présence dans le continent africain renforcera sa place au niveau international, a-t-il également noté, ajoutant que les récents acquis et réalisations du Royaume sont le fruit de la diplomatie menée par SM le Roi depuis plusieurs années, donnant lieu à de profondes mutations et évolutions en matière de coopération avec les pays africains, dans la perspective de faire de ces pays un partenaire clé de la coopération Sud- Sud en général, et la coopération parlementaire en particulier.
Pour sa part, le président de la Chambre des conseillers, Hakim Benchamach, a affirmé que l’organisation de ce forum intervient dans le cadre de l’approfondissement de la recherche sur les enjeux liés au retour du Maroc au sein de l’UA, avec la participation d’experts marocains dans les affaires africaines.
L’accompagnement de ce retour, qui est le fruit d’un long processus mené par SM le Roi Mohammed VI, est une grande responsabilité pour la diplomatie marocaine, a affirmé M. Benchamach, relevant que les défis qui se posent à ce niveau sont relatifs, essentiellement, à la complication des procédures judiciaires, surtout que le parlement marocain est amené à entreprendre la procédure de son adhésion au Parlement panafricain.
Cette rencontre a été l’occasion également pour « jeter la lumière sur le constant et le variable au niveau de la carte géostratégique du continent africain et d’évaluer les besoins en termes de diplomatie parlementaire et de stratégies à engager, tout en prenant en considération les particularités de certaines régions géostratégiques en Afrique », a ajouté M. Benchamach.
De son côté, le directeur du Centre d’études Afrique-Moyen Orient, Khalid Chegraoui a indiqué que cette rencontre ouvrira les perspectives pour une coopération entre l’institution législative et les établissements universitaires et de recherche, pour « trouver des mécanismes à même d’éclairer l’opinion publique et d’améliorer l’action diplomatique et dans d’autres domaines, de manière à promouvoir et valoriser la présence marocaine au sein du continent africain.
Il a précisé, dans une déclaration à la MAP, que cette réunion a été marquée par un échange fructueux et une véritable et franche discussion sur les nouveautés de la question nationale et l’avenir de la présence marocaine au sein du continent africain, soulignant que les parlementaires ont mis en exergue les visites effectuées par SM le Roi Mohammed VI à nombre de pays africains, ainsi que le modèle de partenariat gagnant–gagnant mis en place par le Souverain.
Visitors comments ( 0 )