De nombreux étudiants se sont retrouvés exclus du système des bourses universitaires au terme de la saison actuelle à travers différentes régions du pays, sans préavis ni justification cohérente.
En effet, plusieurs jeunes étudiants n’ont pas trouvé trace de leurs noms sur la liste des boursiers affichée par le ministère de l’Enseignement supérieur en dépit du fait qu’ils remplissent toutes les conditions requises.
A titre d’exemple, dans la province de M’diq-Fnidek, un grand nombre d’étudiants ont été surpris de ne pas bénéficier de la bourse d’enseignement universitaire bien que leurs dossiers soient conformes à la réglementation quant aux conditions sociales qui favorisent ce droit. En revanche, des étudiants issus de la classe moyenne, n’étant pas réellement nécessiteux de soutien pour la poursuite de leurs études, sont parvenus mystérieusement à en profiter.
Abdennour Alhassnaoui du Groupe socialiste à la Chambre des représentants fustige l’exclusion de nombreux étudiants du système des bourses universitaires
Ainsi, bien au fait du marasme et du mécontentement couvant dans les milieux estudiantins, le Groupe socialiste à la Chambre des représentants a aussitôt réagi en interpellant le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, au sujet des mesures que celui-ci envisage de prendre pour corriger cette situation incompréhensible et injustifiable dans l’optique des principes supposés de l’Etat social.
A cet égard, le député ittihadi Abdennour Alhassnaoui a questionné le ministre de l’Enseignement supérieur sur les critères adoptés ayant justifié l’exclusion de nombre d’étudiants de Fnidek de la liste des bénéficiaires de la bourse universitaire et sur les mesures prévues en vue de la résolution de cette situation qui, plus est, pénalise le processus entamé par ses jeunes.
Le parlementaire, membre du Groupe socialiste a affirmé que dès le lendemain de l’annonce de la liste des étudiants bénéficiaires de la bourse universitaire, des interrogations se sont élevées, avec acuité par les jeunes exclus et leurs familles quant aux critères adoptés pour la sélection ou l’exclusion qui a touché de nombreux demandeurs de bourses, issus des couches sociales vulnérables, aggravant leur situation déjà lourdement impactée par les répercussions de la pandémie de coronavirus.
Par ailleurs, dans sa mobilisation et son déploiement eu égard au cadre des missions que lui incombe le positionnement rationnel dans l’opposition, le Groupe socialiste, à la Chambre des conseillers a averti contre la poursuite du processus de marginalisation des femmes et jeunes filles mineures.
Youssef Aïdi, président du Groupe socialiste à la Chambre des conseillers, déplore la précarité de la situation de la femme
Le président dudit Groupe, Youssef Aidi, a interpellé, à cet égard, la ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille sur la situation de la femme marocaine et ses rôles dans le changement et le développement économique et social.
Commentant la réaction de la ministre au nom du gouvernement lors de la séance constitutionnelle consacrée à l’interpellation de l’Exécutif, le conseiller ittihadi a souligné que « l’instauration du nouveau modèle économique suppose d’asseoir un système cohérent fondé sur les principes de parité, d’égalité et de dignité humaine visant, par ailleurs, à combattre l’exclusion et la marginalisation et à assurer la participation effective des différentes catégories sociales à la vie politique, économique, sociale et culturelle » précisant que « nous affirmons, au sein du Groupe socialiste, qu’il est nécessaire d’émettre une interprétation ouverte et moderniste des dispositions et lois qui encadrent une société d’équité, de parité et d’égalité des chances, en tant que cadre sociétal élargi pour tout le monde, garantissant la dignité des enfants de notre pays ».
Youssef Aïdi a mis l’accent, là-dessus, sur la nécessité de consolider le processus adopté par le Maroc au cours des deux dernières décennies, en vertu duquel les questions de promotion de la situation de la femme ont été placées au cœur du projet sociétal global relatif à « la réforme et la réconciliation ».
A cet effet, ajoute-t-il, de nombreux importants acquis ont été réalisés, conférant à la femme une position considérable dans l’espace public, tout en précisant que le processus militant a été couronné par l’adoption d’un texte constitutionnel avec des dispositions déterminantes, notamment l’article 19 ayant souligné la nécessité de réaliser l’égalité entre hommes et femmes dans l’ensemble des domaines (….).
D’autre part, le président du Groupe socialiste a appelé à mettre un terme à la consécration de l’image stéréotypée de la femme dans les domaines audio-visuels et à plutôt mettre en relief l’investissement des modèles féminins rayonnants, aussi bien au niveau des spots publicitaires que des différents programmes artistiques, scientifiques et de créativité. Il s’est adressé, en outre, à tous les concernés hommes et femmes, appelant à éradiquer les campagnes de violence et de diffamation affectant la vie privée de la femme, notamment sur les réseaux sociaux, quelles que soient les motivations de la différence ou de la divergence (…)
Le conseiller ittihadi a relevé, également, que notre société demeure encore marquée par diverses considérations subjectives mais aussi par des conditions négatives découlant des politiques publiques en matière d’éducation qui engendrent l’abandon scolaire massif et fréquent des jeunes filles du fait de l’insécurité, la complexité de l’accès, la pauvreté des familles, ce qui accentue le crime abominable du mariage des mineures sous couvert de fatwas obscurantistes et d’interprétations aberrantes des préceptes religieux…
Rachid Meftah 9
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