La situation épidémiologique à Marrakech devient de plus en plus alarmante ces derniers jours. Les chiffres quotidiens annoncés par le ministère de la Santé confirment l’augmentation inquiétante du nombre de cas de contamination, des cas critiques et graves, ainsi que du nombre de décès à cause du Covid-19.
Devant cette situation, les autorités locales de la ville ocre ont décidé de reconfiner complètement ou partiellement sept quartiers, depuis lundi matin, et ce dans le cadre des mesures de précaution visant à endiguer la propagation de l’épidémie. Il s’agit de Sidi Youssef Ben Ali, Hay Al Hassani, Hay Al Mouhammadi, Mhamid, Menara, Jemaa El Fna et Kechiche.
Ainsi, les déplacements seront-ils limités sauf dans les cas liés à la santé, au travail ou à l’acquisition des besoins nécessaires. Il y aura aussi intensification des opérations de contrôle des unités productives et professionnelles de tous types et de toutes tailles afin de garantir leur engagement à respecter les mesures de prévention en vigueur.
Des campagnes ont été lancées dans les rues de Marrakech pour sensibiliser les habitants aux dangers du relâchement dans le respect des mesures barrières.
L’augmentation des cas avérés de Covid-19 a mis à nu la réalité du secteur de la santé publique et la mauvaise gestion des hôpitaux de Marrakech. En effet, l’hôpital public Ibn Zohr, plus connu sous le nom de Mamounia, qui reçoit les malades atteints de coronavirus, est débordé faute de lits pour accueillir le nombre croissant de malades. Ce qui a poussé les services compétents des Forces Armées Royales à mettre en place un nouvel hôpital de campagne à la base militaire de Benguérir d’une capacité d’environ 386 lits. Ce nouvel hôpital s’ajoute à celui qui a été mis en place en juin dernier dans le cadre de la mise en œuvre de la décision de transférer les cas positifs dans deux établissements spécialisés à Benslimane et Benguérir. Le nouvel hôpital de campagne est doté de tous les équipements nécessaires et de cadres médicaux compétents et permettra d’alléger la pression sur les hôpitaux de Marrakech.
Préoccupé par cette situation, le secrétariat provincial de l’USFP à Marrakech a tiré la sonnette d’alarme et a lancé un appel urgent aux médecins du secteur privé pour qu’ils ouvrent leurs cabinets aux personnes atteintes de Covid-19 et pour qu’ils se portent volontaires pour les aider et les soigner afin d’atténuer la pression sur les établissements hospitaliers publics. Et pour faire face à cette situation, ledit secrétariat a appelé le gouvernement, les autorités locales et la Direction régionale de la santé à œuvrer de concert pour protéger la population de la propagation dangereuse et accélérée de l’épidémie, en œuvrant de manière exceptionnelle et urgente à fournir le nombre suffisant de lits, le personnel médical, les équipements et les quantités de médicaments nécessaires et en agissant illico presto pour prendre en charge tous les nouveaux cas déclarés positifs.
Le secrétariat provincial a aussi exhorté les autorités sécuritaire et judiciaire à assumer pleinement leurs responsabilités afin de maintenir la sécurité et la sûreté des citoyens dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions de la loi, tout en veillant au respect des principes des droits de l’Homme. De même, il a appelé les habitants de Marrakech à respecter les mesures barrières (distanciation physique, port de bavettes…), à ne pas prêter attention aux allégations prétendant que l’épidémie n’existe pas et à contribuer autant que possible pour faire face à l’épidémie (don de sang, contribution financière ou toute autre forme de contribution).
Concernant la rentrée scolaire et universitaire, l’USFP-Marrakech a appelé les responsables du Département de l’éducation nationale à assurer toutes les conditions nécessaires pour la reprise des études.
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