L’éducation et la formation constituent des piliers essentiels de la stratégie du Maroc en matière de lutte contre la corruption, a affirmé, vendredi à Vienne, le ministre délégué chargé de la Réforme de l’Administration et de la Fonction publique, Mohamed Benabdelkader.
Intervenant lors de la 7ème session de l’Association des pays membres de l’Académie internationale de lutte contre la corruption, qu’abrite la capitale autrichienne, le ministre a souligné que l’éducation et la formation constituent des piliers essentiels de la stratégie nationale de lutte anti-corruption adoptée par le gouvernement depuis 2016, précisant que ce choix stratégique émane d’une forte conviction que l’éducation et la formation ont un impact positif sur les mentalités et les comportements et favorisent la consécration des valeurs de citoyenneté et la promotion de la culture de lutte contre la corruption.
Le gouvernement planche actuellement sur la mise en œuvre de plusieurs projets, a dit Mohamed Benabdelkader, rappelant à titre d’exemple le projet de formation des ressources humaines du secteur public sur des questions afférentes à la lutte contre la corruption, outre les stages initiés au profit des juges et des officiers de la police judiciaire dans le domaine des crimes financiers, et ce en collaboration avec nombre d’organisations internationales.
Le ministère de l’Intérieur a également élaboré un programme de formation à l’Institut Royal de l’administration territoriale axé sur la lutte anti-corruption, en plus d’un programme de formation initié par la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) à l’Institut Royal de police, a poursuivi le ministre.
Le Maroc a, en outre, adopté un deuxième projet concernant l’intégration de la lutte anti-corruption dans les programmes de l’éducation et de la formation, a-t-il indiqué, précisant que la mise en œuvre de ce projet incombe au ministère de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique qui s’active à insérer les thématiques de lutte contre la corruption dans les programmes et les manuels scolaires de l’enseignement primaire et secondaire.
Dans le souci de mettre en oeuvre les programmes susceptibles de renforcer la transparence et la lutte anti-corruption, le gouvernement a procédé à la création de la Commission nationale de lutte contre la corruption, a soutenu le ministre, relevant que le Maroc figure parmi les premiers pays à adhérer à l’accord portant création de l’Académie internationale de lutte contre la corruption.
Le Maroc, à l’instar des autres pays du monde, avait pris conscience des grands risques et des préjudices dus à ce phénomène, a expliqué le ministre, soulignant que le Royaume a placé les efforts de lutte anti-corruption à la tête des priorités de l’Agenda national des grandes réformes engagées par le Maroc.
Le ministre délégué chargé de la Réforme de l’Administration et de la Fonction publique s’est, par ailleurs, entretenu vendredi à Vienne avec le secrétaire exécutif de l’Académie internationale de lutte contre la corruption (IACA), Martin Kreutner.
Lors de cette rencontre à laquelle a pris part Lotfi Bouchaara, ambassadeur du Maroc en Autriche représentant permanent du Royaume auprès des organisations internationales à Vienne, Mohamed Benabdelakader a mis l’accent sur la coopération étroite entre le Maroc et l’Académie internationale de lutte contre la corruption.
Il a dans ce sens rappelé que le gouvernement marocain avait signé un mémorandum d’entente avec l’IACA le 30 novembre 2012 à Vienne, dans le but de renforcer la coopération entre les deux parties, partant de la conviction du Maroc quant au rôle de l’éducation et la formation dans la lutte contre la corruption.
Le ministre délégué a ajouté que la coopération étroite entre les deux parties émane aussi de la conviction du Maroc de l’importance du rôle stratégique de l’Académie internationale dans le domaine de la lutte contre la corruption, eu égard à son expérience avérée en la matière.
Visitors comments ( 0 )