Le wali de Bank Al-Maghrib a fait part de déclarations gratuites à l’encontre de l’institution partisane au Maroc prétendant que les différents rapports et analyses imputent l’aggravation de la crise de confiance dans le contexte national global aux organisations partisanes.
Le wali de Bank Al-Maghrib est passé à côté de la vérité et a inséré son statut privilégié dans une fonction dépréciative à l’égard de l’action institutionnelle déclenchant par là une vague de colère et d’inquiétude au sein des milieux politiques. L’USFP, l’un de ses piliers, considère que la position du wali de Bank Al-Maghrib exige les éclaircissements suivants :
Dans la forme :
-Le wali de Bank Al-Maghrib a recouru à un langage méprisant, ponctué d’un ton populiste clair, inacceptable par le discours institutionnel devant être adopté par le wali d’une institution centrale dans le monde de l’économie et des institutions.
-Le wali a usé de Bank Al-Maghrib comme une tribune institutionnelle qu’il n’aurait trouvée pour adresser ses accusations s’il n’y avait pas les partis politiques qui ont, d’ailleurs, été derrière la création de cette Banque et la mise en place d’une politique financière dont la source a été la création du dirham marocain en tant que monnaie nationale symbolisant la souveraineté ainsi que le grand regretté Si Abderrahim Bouabid l’a élaborée et gérée.
Dans le contexte:
* Ces déclarations interviennent à un moment où le pays connaît une vaste, sérieuse et persistante campagne de mobilisation afin de faire face au phénomène de l’abstentionnisme électoral, et de pousser les Marocains, notamment les jeunes, à s’inscrire sur les listes électorales,..
* Ces déclarations vont également à l’encontre d’une tendance générale de notre pays vers la réhabilitation de l’action et des acteurs partisans, ainsi que la réhabilitation de l’action politique en général, et elle va à l’encontre de tous les contextes nationaux auxquels adhèrent tous les acteurs qui croient au Maroc de demain et à l’Etat de droit.
Dans le fond:
Notons que les déclarations du wali de Bank Al-Maghrib sont les vestiges d’un courant qui existait dans le pays, hostile aux partis nationaux et œuvrant à baliser le terrain pour saper la démocratie et créer les conditions du retour en arrière. Il est devenu clair que ce courant n’a ni présent ni avenir. Et le rapport du nouveau modèle de développement a mis l’accent sur son anhistoricité et son inutilité, a rectifié le tir à cet égard, et a appelé au renforcement des partis, en vue de consolider la démocratie.
* Les partis nationaux sérieux n’ont pas peur d’être responsables devant leurs bases et leurs cadres, chaque fois que cela est nécessaire. Par ailleurs, l’USFP, depuis sa création jusqu’à maintenant, a fait de l’autocritique l’une des constantes de son identité progressiste et démocratique, et passer sous silence une telle histoire constitue un mépris flagrant et une contrevérité évidente.
* Le wali de Bank Al-Maghrib a outrepassé le devoir de réserve qui lui est imposé et a déçu les attentes des Marocains qui aspirent à trouver les bonnes réponses aux questions inquiétantes, dont celle posée par S.M le Roi concernant les richesses du pays, faisant de Bank Al-Maghrib une institution qui ne répond pas aux attentes des Marocains et de leur Monarque, dans une conjoncture qui exige une grande mobilisation nationale et qui n’accepte ni le défaitisme, ni le doute et encore moins les prédictions.
Nous pensons que le wali a accumulé tellement d’expériences qui lui ont permis de prendre conscience de la nécessité de contribuer au progrès et de ne pas semer le doute et l’ambiguïté.
* Le wali de Bank Al-Maghrib s’est positionné du côté des forces du nihilisme au lieu des forces de construction, des forces du désespoir au lieu de celles de la confiance exigée par le présent et l’avenir et par l’esprit du progrès.
Nous croyons que l’une des conditions du progrès et de la mobilisation nationale exige l’injection d’un sang neuf dans les institutions centrales chargées de missions spéciales, de manière à insuffler l’esprit d’initiative inspiré de la forte volonté de S.M le Roi et du contrat liant les Marocains à leurs forces politiques.
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