Il a insisté dans ce cadre sur le rôle central de l’avocat dans la lutte contre les crimes de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme “pour éviter les observations négatives enregistrées sur ce registre”, concernant notamment les déclarations de soupçons auprès de l’unité de traitement des informations financières. Le ministre a réitéré la détermination de son département à mettre en œuvre ses obligations et à renforcer, en coordination avec l’unité de traitement des informations financières, la concertation avec les avocats pour leur expliquer les modalités de concrétisation de leurs engagements en la matière. Pour le procureur général du Roi près la Cour de cassation, président du ministère public, Mohamed Abdennabaoui, la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme est devenue un sujet d’actualité en raison de ses répercussions économiques, sociales et politiques dangereuses sur la société et sur son développement. Il a souligné que la loi impose aux avocats de déclarer les transactions commerciales douteuses, ajoutant que l’avocat, en raison de son niveau d’instruction supérieur et de son implication professionnelle dans le système judiciaire, doit contribuer à l’effort national déployé par l’Etat marocain pour éradiquer le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
Il a ajouté que la profession d’avocat est un maillon essentiel de la chaîne de lutte contre le blanchiment d’argent, soulignant que les avocats sont invités à mettre en œuvre “en toute responsabilité” les dispositions juridiques y afférentes, pour dépasser les observations “négatives” des experts du groupe de travail financier. De son côté, le président délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, Mustapha Fares, a mis l’accent sur les effets économiques négatifs des crimes de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme et leur impact sur la paix et sur la stabilité financière des Etats, précisant que ces Etats sont appelés à développer leur arsenal législatif pour démasquer les modes opératoires des auteurs de ces crimes et de leurs structures qui évoluent en permanence. Dans une allocution lue en son nom par le premier président de la Cour d’appel de Laâyoune, Mohamed El Bar, il a expliqué que les opérations de blanchiment d’argent prennent plusieurs formes et ont recours aux nouvelles technologies pour échapper aux opérations de contrôle en bénéficiant du manque de coopération et d’harmonisation des lois nationales.
Il a indiqué que le Maroc, qui mène une expérience de développement pionnière avec de grands défis géostratégiques, doit agir pour développer son arsenal juridique et financier, renforcer ses structures économiques et administratives dans différents domaines et mettre en œuvre des réformes selon les normes internationales de blanchiment d’argent pour venir à bout de ce crime, ajoutant que ce chantier complexe exige une approche partenariale entre les différents acteurs et professionnels pour mettre en place une structure de contrôle et de prévention à même de permettre de satisfaire aux critères internationaux dans ce domaine. Le bâtonnier d’Agadir-GuelmimLaâyoune, Hassan Ouahbi, a insisté sur le rôle des avocats dans la contribution à l’effort de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, soulignant l’importance de la conjugaison des efforts de tous les acteurs pour la réussite de ce grand chantier de société et de l’organisation de davantage d’ateliers et de journées d’étude pour examiner tous les aspects de cette problématique.
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