Présentation des avancées réalisées dans le cadre du projet «Scan intégrité»
Le Maroc est fortement engagé dans le processus de lutte contre la corruption, à travers le développement des mécanismes de bonne gouvernance et de transparence et l’adoption des réformes majeures d’ordre constitutionnel et institutionnel, a souligné, mercredi à Rabat, le ministre délégué chargé de la Réforme de l’administration et de la Fonction publique, Mohamed Benabdelkader.
«La corruption est un fléau qui entrave le développement de l’économie nationale et nécessite la conjugaison des efforts des secteurs public et privé et de la société civile pour un développement soutenu, inclusif et durable capable d’atteindre le plein potentiel et de répondre aux besoins et aspirations des citoyens», a-t-il affirmé lors d’une rencontre consacrée à la présentation des avancées en matière de lutte contre la corruption et de renforcement de l’intégrité au Maroc, dans le cadre du projet «Scan intégrité».
Ce projet signé le 15 juin 2015 par le chef du gouvernement et le secrétaire général de l’OCDE a permis de réaliser un diagnostic de l’ensemble du cadre réglementaire et économique, ainsi que des politiques et des pratiques effectives visant à lutter contre la corruption et à renforcer l’intégrité.
Le Maroc qui s’est doté d’une stratégie pour la lutte contre la corruption est impliqué dans plusieurs projets visant la lutte contre ce phénomène avec des acteurs nationaux et internationaux, a-t-il rappelé, réaffirmant la volonté du Royaume d’œuvrer davantage afin d’instaurer l’intégrité et de renforcer la transparence et la gouvernance participative dans tous les secteurs.
De son côté, le président de la commission d’éthique et de bonne gouvernance à la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Bachir Rachdi, a relevé que la corruption constitue un frein à l’accroissement de la création de valeur et au développement de la compétitivité des entreprises et de l’économie dans sa globalité.
En dépit des avancées enregistrées, les chiffres montrent que le Maroc avec un score de 40 points sur 100 continue à être classé à la 81ème place sur 180 pays dans l’indice de perception de la corruption, a-t-il déploré, notant que la corruption représente un danger pour le développement économique du pays.
Il a, ainsi, appelé à une réelle volonté audacieuse, capable de vaincre les forces de résistance et à engager une réelle dynamique pour prévenir et éliminer les foyers de corruption et resserrer l’étau autour des auteurs d’actes de corruption.
Dans ce sens, il a souligné le fort engagement de la CGEM sur le chantier de la stratégie nationale de lutte contre la corruption, pour laquelle elle s’est mobilisée avec les autres acteurs publics et de la société civile depuis son élaboration jusqu’à sa structuration. Elle est, également, impliquée avec le gouvernement et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dans l’approche SCAN intégrité, a-t-il ajouté.
Pour sa part, la secrétaire générale adjointe de l’OCDE, Mari Kiviniemi a relevé que le Maroc a démontré son engagement fort pour lutter contre la corruption à travers des réformes constitutionnelles et institutionnelles et la consolidation de son arsenal juridique.
«Les actes de corruption pèsent sur l’attractivité économique et affectent les relations d’affaires. La lutte contre la corruption est une condition préalable à la compétitivité et au développement commercial», a-t-elle considéré, réitérant l’engagement de l’OCDE en faveur de l’amélioration du milieu d’affaires au Maroc.
L’OCDE a entrepris un diagnostic d’intégrité pour comparer les cadres juridiques et politiques existant au Maroc avec les instruments et outils pertinents de l’OCDE dans plusieurs domaines, dont l’intégrité du secteur public, la gestion des finances publiques, les marchés publics, la criminalisation de la corruption, la transparence et l’administration fiscales, la politique de la concurrence et la réglementation du lobbying, a-t-elle rappelé, estimant ce projet est une référence en la matière.
Cette rencontre a réuni les principales parties prenantes impliquées dans la lutte contre la corruption et l’instauration d’un climat des affaires favorable aux échanges et à l’investissement. Ainsi des représentants du gouvernement, du secteur privé et de la société civile ont évoqué avec les partenaires internationaux l’état des lieux des risques de corruption et des opportunités d’action dans le cadre, notamment de la mise en oeuvre de la stratégie nationale de lutte contre la corruption.
La rencontre vise à soutenir les efforts entrepris par le gouvernement, les entreprises et la société civile à travers l’appui au renforcement du cadre juridique et institutionnel pour l’intégrité au Maroc et la promotion de la transparence et de l’intégrité dans les affaires.
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